Confolens : présentation de la commune

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La présence de monuments mégalithiques témoigne de l'occupation du territoire à l'époque néolithique.

Bien que la ville soit située sur un point privilégié, à la confluence du Goire et de la Vienne, aucune occupation gauloise ou antique n´a pu être mise en évidence à Confolens, qui n´a cependant pas fait l´objet de véritables recherches archéologiques. La présence de plus de 4 m de remblais signalés sous le square Halgand masque peut-être des occupations plus anciennes que les occupations médiévales.

La ville est mentionnée pour la première fois au XIe siècle, où elle est citée comme une dépendance de la principauté de Chabanais, constituée aux dépens du comté de la Marche et de la vicomté de Rochechouart. Les ambitions de quelques puissants seigneurs locaux et les longues rivalités entre les comtes de Poitiers, de Limoges et de la Marche s´exacerbent autour de la position stratégique de Confolens. Ainsi, alors que Jourdain Ier de Chabanais fut le fondateur de l´abbaye de Lesterps, vers 986, avec sa femme et ses quatre fils, c´est à l´abbaye de Charroux en revanche que son fils, Jourdain II de Chabanais, donna l´église Saint-Maxime de Confolens.

Vers 1020, le comte de la Marche Bernard assiégea à Confolens Audéard de Chabanais, épouse d´Hugues IV de Lusignan et proche parente de Jourdain III, seigneur de Chabanais et Confolens.

À la fin du XIe siècle encore, les conflits entre seigneurs pour la maîtrise de Confolens se poursuivaient : le comte de la Marche Boson III mourut en 1091 au pied du donjon de Confolens qu´il assiégeait.

Il n´est pas possible de préciser la date de construction du donjon tel qu´il nous apparaît aujourd´hui sur son promontoire dominant la Vienne et le Goire : il peut s´agir de l´édifice du XIe siècle comme d´une reconstruction au XIIe siècle. Construit en grand appareil de granite avec des pierres imposantes dans les angles, il conserve au centre de l´élévation occidentale, la mieux conservée, une baie romane couverte en plein cintre qui dissimule une meurtrière à double ébrasement.

Les conflits et luttes d´influences politiques apaisées, on assiste au XIIe siècle à une réorganisation partielle des dépendances des abbayes de Charroux et Lesterps. Ainsi, le prieuré Saint-Maxime de Confolens est désormais mentionné dans les dépendances de l´abbaye de Lesterps alors qu´il relevait auparavant de Charroux. Cependant, l´édifice actuel de Saint-Maxime ne semble pas antérieur au début du XIIIe siècle. C´est aussi de cette époque que dateraient les fortifications et vestiges de portes de ville visibles sur la rive droite de la Vienne, qui dépendit du diocèse de Limoges à partir du XIIIe siècle. Le tribunal seigneurial s´installe à proximité de l´une d´elle, dans un lieu aujourd'hui appelé la Salle (rue de l´Ancien-Tribunal).

Sur la rive gauche, qui relève quant à elle du diocèse de Poitiers, l´église Saint-Barthélemy semble avoir été construite au XIIe siècle. Son prieuré dépendait lui aussi de l´abbaye de Lesterps. Le vocable de cette église, Barthélemy, protecteur des tanneurs, laisse supposer une activité précoce de ceux-ci, même si l´on n´a la preuve de leur existence qu´à partir du XVIe siècle.

Le quartier compris entre Saint-Barthélemy et la Fontorse n´est protégé par des fortifications que par autorisation royale en 1469, à la suite de révoltes qui avaient entraîné un pillage du quartier. La partie située hors les murs, aujourd’hui appelée rue des Portes-d´Ansac, dépendait alors de la paroisse et du prieuré Saint-Benoît d´Ansac-sur-Vienne.

De son côté, la troisième paroisse de Confolens, dite paroisse Saint-Michel, dont l´église fut détruite au XIXe siècle, était une succursale de Saint-Maurice-des-Lions et ne devint indépendante qu´en 1678. L´église Saint-Michel semble avoir été fondée au XIIe siècle, si l´on en juge par les vestiges de sculpture de son portail.

La chapelle de la Commanderie quant à elle a un portail très proche de celui de Saint-Barthélemy et pourrait dater du début du XIIIe siècle. Elle dépendait des hospitaliers du Saint-Esprit et comportait un hospice pour les pauvres.

Jusqu´à la création du Pont-Vieux sur la Vienne, vraisemblablement au début du XIVe siècle (date 1302 inscrite sur ce pont), la Vienne se franchissait à gué, probablement au niveau de la porte dite porte du gué, toujours visible aujourd’hui rue de la Ferrandie. La date de construction du pont sur le Goire n´est pas connue. Ces deux ponts étaient fortifiés (le Vieux-Pont était surmonté de trois tours et d´un pont-levis). Du fait des violentes crues de la Vienne et du Goire, ils ont fait l´objet de multiples reprises voire reconstructions.

La ville de Confolens semble avoir été relativement épargnée par la guerre de Cent-Ans, contrairement aux campagnes avoisinantes ou à l´abbaye de Lesterps qui fut assiégée par le Prince Noir le 14 août 1356.

Au XVe siècle ou au début du XVIe siècle est construit le manoir dit manoir des comtes, au bord du pont du Goire.

Au XVIe siècle, la ville semble vivre de ses marchés, liés à l´élevage dans les campagnes alentours, et de ses tanneries, qui se développent le long de la rive gauche de la Vienne et sur les deux rives du Goire. C´est vers cette époque qu´une petite maladrerie Saint-Georges voit le jour, dans un quartier qui porte toujours ce nom.

C´est à cette époque aussi que la ville s´émancipe de la principauté de Chabanais. Ainsi, en 1505, le sire de Chabanais représentait les états de Chabanais, Loubert et Confolens, alors qu'en 1514, Jacques de Vendôme est prince de Chabanais, et François de Ferrières épouse Louise de Vendôme en 1519, seigneur de Confolens qui devient alors une baronnie. Elle est finalement érigée en comté en 1604 par le roi Henri IV. De cette période de prospérité apparente de la ville datent les plus anciennes maisons à pans de bois de Confolens. Quelques décennies plus tard, ce sont des hôtels particuliers qui sont construits pour la plupart par des familles issues des tanneurs, comme les Babaud. De nombreuses fenêtres à traverse et meneau, à mouluration entrecroisée parfois, en pierre calcaire jaune importée de Pressac, ainsi que de nombreux escaliers semi-hors-oeuvre encore visibles aujourd'hui dans des cours, sur les deux rives de la Vienne, témoignent de ce riche passé. C´est probablement également à ce moment que la ville, limitée à sa seule partie enclose de murs autour de Saint-Maxime, s´organise avec l´élection de trois consuls. Une plaque portant la date de 1614 (non observée en raison de la végétation) est apposée sur le rempart du château et porte le nom de trois de ces consuls.

Ceux-ci interviennent dès 1616 dans la fondation du couvent des récollets, dont ils financent au moins en partie la construction. Quelques années plus tard (1658), les consuls demandent à la maison des Clarisses, fondée vers 1641, d'assurer l'éducation des jeunes filles. Ils ne semblent en revanche pas prendre part à la fondation de l´hôpital, confirmée par Louis XIV en 1671.

La seconde moitié du XVIe et le XVIIe siècles sont aussi marqués par des événements liés aux guerres de Religion puis à la guerre de Trente ans puis à la l´instabilité politique du pays. Entre juin et octobre 1567, les calvinistes dirigés par Caumont de Pilles et pardaillon pillèrent Brigueuil, Chabanais, Confolens et les campagnes alentours. Bien que le château de Confolens fût en ruines et hors d´état de soutenir un siège, les protestants s'en emparèrent en 1568 et y installèrent une garnison de trois cents hommes, sous le commandement du sire de Puy-Vidal, gentilhomme du pays.

Le 10 octobre 1568, le duc de Brissac, lieutenant du duc de Montpensier, se présenta devant la place à la tête d'un fort détachement et en chassa les défenseurs. Au mois de février suivant, le duc d'Anjou vint lui-même à Confolens et y séjourna quelques jours.

C'est à Confolens que se réunirent, en 1619, sous la présidence du duc d'Epernon, les seigneurs du midi de la France et qu'ils tinrent un conciliabule dont le résultat fut la délivrance de la reine Marie de Médicis retenue prisonnière au château de Blois. L'évasion eut lieu dans la nuit du 21 au 22 février 1619 et la reine fut conduite à Angoulême.

Ces événements ne semblent pas compromettre la prospérité relative de la ville, avec ses tanneurs et ses teinturiers, dont l´un est signalé en 1662 à la sortie de Confolens, au lieu-dit la Teinture.

En 1714, l´élection de Confolens, jusqu´alors rattachée à la généralité de Limoges, revient à la généralité de Poitiers, alors que la baronnie de Champagne-Mouton quitte l´élection de Niort pour gagner celle de Confolens. Mais le faubourg du Goire reste dans la généralité de Limoges.

En 1764, le consulat de Confolens est supprimé et remplacé par un maire et des échevins. Ces charges sont électives jusque 1774 puis établies à titre d'offices.

Une délibération du corps de la ville de Confolens, en date du 5 avril 1777, indique que le Vieux Pont était toujours défendu par ses trois tours dites de Saint-Maxime, du Mi et de Saint-Barthélemy. Leurs vestiges en ont été démolis en 1777-1778, lors de réparations effectuées sur le pont.

Côté sud, la ville était protégée par un rempart doublé d'un fossé, remblayé vers 1750 / 1760 pour faciliter le passage entre la rue Bournadour et l'ancienne paroisse Saint-Michel, et devenu depuis la rue des Buttes.

La démolition des murailles vétustes et le comblement des fossés du quartier de la Fontorse et de Saint-Barthélemy furent décidés en 1771. Ces travaux permirent de donner du travail aux chômeurs des ateliers de charité et donnèrent naissance aux allées de Blossac, qui se terminaient vers la Vienne par un escalier monumental en arc de cercle.

Au même moment survient un conflit entre les tanneurs et les riverains, notamment l´hôpital qui subit les nuisances de la pollution du Goire. Entre 1768 et 1775, un grand procès est plaidé devant le sénéchal de Confolens, puis devant le tribunal d´Angoulême. Un plan est alors dressé ; il représente les tanneries, leurs bassins (essanges) sur la Vienne et le Goire, l´hôpital et les différents riverains plaignants. Aux termes de ce procès, l´activité se poursuit, l´armée révolutionnaire puis impériale ayant besoin de cuir. Mais les tanneries de Confolens déclinent ensuite : en 1841, il ne reste que la tannerie de Parat-Blondin. Ce plan permet d´avoir une idée des entrées fortifiées de la ville, qui seront pour la plupart détruites dans les années 1790.

En 1791, le tracé de la limite de la commune de Confolens, partagée jusqu´alors entre trois paroisses principales et deux évêchés, donne lieu à discussions. Plusieurs immeubles sont saisis ou vendus comme bien nationaux : l´hôtel Dassier-des-Brosses, le palais de l´élection, le manoir des comtes, le donjon, etc. La ville devient siège de sous-préfecture. Le 30 brumaire an II (20 novembre 1794), les titres et papiers rappelant les droits féodaux sont brûlés sur la place publique (acte transcrit par Babinet de Rencogne, 1865).

Le 31 mai 1806, suite à un orage qui rompt les digues des étangs de Brigueuil, le Goire provoque des dégâts considérables, emportant le pont de l’Écuyer, coupant le pont du Goire et endommageant trois moulins et une dizaine de maisons, dont une sur la commune de Saint-Maurice-des-Lions.

Ce plan cadastral de 1826 nous donne un état de la ville avant les travaux importants qu´elle va connaître dans les trois décennies suivantes.

La route principale passait alors par l´étroite rue du Soleil et le pont sur le Goire. Malgré la démolition du pont-levis et de la porte du Goire, ce passage restait trop étroit. Un nouveau pont est donc construit en aval en 1840, et la rue dite du Pont-Larréguy est percée à travers un îlot préexistant. Toujours dans le souci de faciliter la circulation, un plan d´alignement est dressé par l´agent-voyer Vincent en octobre 1840. Même s´il n´est définitivement approuvé qu´en 1873, les boutiques adossées à l´église Saint-Maxime et un petit îlot construit sur ce qui devient la place du Marché commencent à être démolis. Le reculement des façades sur la Grand-Rue, devenue rue du Maquis-Foch, prévue dès cette époque, n´interviendra finalement que plus tard. Dans un souci d´hygiène, dans les mêmes années 1840, le cimetière Saint-Maxime, situé à la confluence du Goire, est transféré, avec le cimetière Saint-Barthélemy, à l´extérieur de la ville, et un abattoir, destiné à éviter les abattages par les boucheries dispersées dans la ville, construit à cet emplacement.

En 1848, les ateliers nationaux sont créés pour résorber le chômage en France. Dans ce cadre, il est décidé de construire un nouveau pont sur la Vienne, à l´amont du Pont-Vieux. Son emplacement est prévu à la sortie des escaliers monumentaux des allées de Blossac. L'afflux des ouvriers explique peut-être le pic démographique du recensement de 1851 (la population de Confolens passe de 2787 habitants en 1846 à 3113 en 1851, avant de redescendre à 2720 en 1861), ainsi que l'autorisation d'ouverture d'une maison close rue du Pont-de-l'Ecuyer. Il semble que ce chantier ait été houleux avec des rixes qui firent un moment envisager la venue de soldats.

La construction d´édifices publics se poursuit : la sous-préfecture, jusqu´alors hébergée dans des locaux loués, est construite sur les plans d´Abadie en 1853, les prisons (près de l´actuel Hôtel-de-Ville) par le même architecte en 1857/1859, enfin le palais de justice, dont l´emplacement est longuement discuté, par l´architecte départemental Dubacq en 1868.

En 1873 est dressé un plan du périmètre de l'octroi par l'architecte Audouin fils (texte et illustrations en annexe de ce dossier). Ce plan permet de se rendre compte des travaux menés surtout sur la rive gauche en 50 ans à Confolens.

La construction de l'usine à gaz, à l´emplacement des actuels locaux d´EDF/GDF, est autorisée le 5 mars 1881 à M. Auguste Eichelbrenner, ingénieur civil et concessionnaire de l'éclairage au gaz depuis le 3 novembre 1880.

Dans les années 1880 toujours sont construites deux écoles, l´une au sud du lycée installé depuis le début du XIXe siècle dans l´ancien couvent des récollets, l´autre dans le quartier Saint-Barthélemy, à l´emplacement d´un ancien petit cimetière protestant (aujourd'hui locaux administratifs, 1 rue Auguste-Duclaud).

La gare de Confolens est inaugurée en 1887. Elle ne reçoit dans un premier temps que les trains venant de Roumazières. L´extension de la ligne vers Le Vigeant est ouverte le 1er mai 1901, et c´est finalement en juillet 1913 que le tronçon du Petit-Mairat, tramway à vapeur sur voie étroite, permet une liaison en plus de cinq heures d´Angoulême à Confolens par Champagne-Mouton. Le secteur de la gare et l´entrée de ville vers Poitiers (rue Auguste Duclaud) se développe à la fin du XIXe et au début du XXe siècle.

Sur un plan de 1887, la route de Limoges (aujourd'hui avenue du Général-de-Gaulle) était plantée d'arbres de part et d'autre. En 1889, l'agent-voyer dresse un plan d'ensemble des rues et des places publiques. En 1891, la population de Confolens revient à 3068 habitants.

La préoccupation est alors de doter la ville d´une nouvelle halle couverte, les anciennes s´étant progressivement effondrées au cours du XIXe siècle. C´est finalement l´architecte Wiart qui est retenu, avec un projet à charpente métallique qui fit couler beaucoup d´encre. Situé à proximité de l´abattoir, le bâtiment est ouvert aux transactions fin 1893.

A la fin du XIXe et au début du XXe siècle, l'évacuation des eaux pluviales et l'alimentation en eau conduisent à de nombreux travaux. Un réservoir est construit en 1889 pour alimenter l'hôpital. En 1891, deux aqueducs sont mis en place pour débarrasser la rue des récollets des eaux pluviales. En 1911, un projet d'adduction d'eau potable très complet, avec avis de la commission, est abandonné. Un nouveau projet est proposé en 1924.

Après la Première Guerre mondiale, la population de Confolens s´effondre : si le conflit fit une centaine de victimes, la population perd près de 500 personnes entre les recensements de 1911 et 1921, passant de 3088 à 2551.

Le principal chantier des années 1920 est le transfert de l´abattoir à l´extérieur de la ville, à proximité de la gare (actuels ateliers municipaux, dits le Casino). Les prisons sont fermées en 1926. Par ailleurs, la ligne de chemin de fer Confolens-Le Vigeant est fermée au trafic voyageurs en 1938, mais le trafic de marchandises est maintenu jusqu'en 1978. La voie est déclassée en octobre 1979, et la section sud est désormais utilisée pour le tourisme (vélo-rail).

Dans l´entre deux guerres, la population de Confolens remonte progressivement.

Le Maquis Foch, qui a donné son nom à l´ancienne Grand´Rue, comptait environ 750 hommes en juillet 1944 : formé par la réunion de plusieurs groupes de Résistance du Nord-Charente, il était à l´origine implanté dans les alentours d´Alloue. Il devient très itinérant en raison de sa proximité avec les colonnes de représailles allemandes et participe aux combats d´Ambernac du 27 juillet 1944, où près de 700 maquisards résistent à une forte colonne allemande. Après avoir pris part à la libération du Nord-Charente (Champagne-Mouton le 13 août puis Ruffec le 2 septembre 1944), ces groupes, devenus bataillon puis régiment, continuent le combat sur le front de l´Atlantique, dans le secteur de La Rochelle. Confolens n´eut pas à subir de destructions du fait de ce conflit.

Dans les années 1950, un collège est construit près de Saint-Barthélemy, puis une nouvelle gendarmerie (1958). Dans les années 1960/1970, la ville profite de la prospérité des Trente glorieuses et plusieurs projets importants sont menés à bien : le nouvel abattoir (1970/1978), le plus important de France pour les caprinés, les premiers lotissements (à partir de 1963 et surtout 1970), un nouveau lycée à l´extérieur de la ville (1973), la rocade de contournement de la ville (1976), la bibliothèque centrale de prêt (devenue annexe de la bibliothèque départementale de prêt de la Charente). Deux zones à vocation commerciales et industrielles voient le jour en périphérie de la ville, aux entrées nord (route de Poitiers) et sud (route de Limoges).

En 1982, la population dépasse à nouveau les 3000 habitants, avant de connaître un léger fléchissement : le recensement de 1999 dénombrait 2855 habitants sans double compte. Le recensement partiel de 2004, avec les doubles comptes, fait état de 3065 habitants.

Aujourd'hui (2006), la population de Confolens comprend près de 32 % de personnes de plus de 60 ans (contre 21 % au niveau national) et 33 % de foyers ne comptant qu´une personne. L´hôpital et les deux maisons de retraites sont les principaux employeurs de la ville. L´usine Legrand, avec 200 employés, est quant à lui le premier employeur industriel. Seule une vingtaine d´établissements sur les 180 de la commune compte plus de 10 salariés.

De nombreuses maisons du centre-ville sont inoccupées ou rachetées comme résidences secondaires (3,8 % des 1388 logements comptés en 1999 par l´Insee), notamment par des ressortissants de Grande-Bretagne et des Pays-Bas, ce qui se traduit par un solde migratoire positif de près de 1 % entre 1990 et 1999.

Les services publics demeurent bien présents avec la sous-préfecture, un tribunal d´instance (présidé par un juge d´instance du TGI d´Angoulême), une compagnie de gendarmerie (avec une brigade territoriale, une brigade motorisée et depuis l´automne 2004 une brigade de recherches), un centre des impôts (doté d´une recette principale), une inspection de l´éducation nationale, un lycée d´enseignement général, un centre hospitalier doté d´un service d´urgence, une agence locale de l´emploi (ANPE), une circonscription d´action sociale et un centre médico-social du Département, une agence EDF-GDF, une antenne de la chambre d´agriculture, une antenne de la chambre des métiers, une trésorerie, une subdivision de l´équipement et deux collèges (un public et un privé).

La ville compte sur l´éventuel passage de l´autoroute Nantes-Limoges par Confolens pour la désenclaver et sur l´agrandissement de l´abattoir pour dynamiser son économie.

Elle bénéficie depuis 1958 du rayonnement international de son festival " Arts et traditions du monde " : chaque année au mois d´août, cette manifestation draine dans Confolens des dizaines de milliers d´amateurs de danse folklorique.

C´est un temps fort qui permet au plus grand nombre d´apprécier les conditions de conservation et de mise en valeur du patrimoine de la ville, gérée depuis 1993 par une ZPPAU (zone de protection du patrimoine architectural).

Édifiée de part et d´autre de la Vienne, la ville de Confolens est située à 65 km d´Angoulême, 55 km de Limoges et 70 km de Poitiers. En 1999, l´Insee comptait 1388 logements. L´Inventaire général du patrimoine culturel, mené en 2004/2005, a étudié environ 650 édifices dans la partie agglomérée du centre-ville et 70 dans la zone périphérique et rurale.

L´axe routier majeur traversant l´arrondissement, la RN 141, passe à près de 20 km au sud de la ville. Confolens n´apparaît donc pas au sens strict comme la ville-centre de l´arrondissement et, au plan économique, elle doit compter avec la concurrence de Chasseneuil-sur-Bonnieure, Roumazières-Loubert et Chabanais qui disposent d´un réseau d´entreprises plus dense et sont beaucoup mieux reliées à Angoulême et Limoges. Cet isolement semble renforcé depuis l´été 2006 par l´interdiction de circuler des poids-lourds sur la RD 951 (axe Saint-Claud-Bellac, qui était une voie secondaire du trafic entre Angoulême et Limoges).

La ville de Confolens est située à la confluence (dont elle tire son nom) de la Vienne et du Goire. Ville frontière, elle est partagée par la Vienne entre les diocèses de Limoges sur la rive droite et diocèse de Poitiers sur la rive gauche. En 1791, la commune a été constituée à partir des paroisses de Saint-Maxime, Saint-Barthélemy, Saint-Michel et pour partie Esse et Ansac. Sa superficie couvre 19 kilomètres-carrés. De nos jours, la Vienne constitue la limite séparative entre les cantons de Confolens nord et Confolens sud. Siège de sous-préfecture, Confolens est néanmoins une commune peu densément peuplée (151 habitants par kilomètre-carré).

En matière de transports en commun, la desserte ferroviaire pour voyageurs de Confolens par le Petit-Mairat a disparu peu après la Libération. Aujourd´hui, la gare la plus proche, celle de Roumazières-Loubert, est à 17 km (ligne Angoulême-Limoges). De plus, en matière de transports en commun, il n´existe plus aucune desserte de Confolens à destination de Limoges ou de Poitiers ni même de possibilités de rabattement vers les gares SNCF les plus proches de Chabanais et Roumazières. Seul l´axe Confolens-Angoulême est desservi deux fois par jour par une liaison routière conventionnée par le Département de la Charente mais qui exige plus de 2 heures pour parcourir le trajet.

Le territoire de la commune de Confolens peut être divisé en trois entités :

- la zone urbaine divisée par la Vienne ;

- la zone péri-urbaine avec un habitat individuel résidentiel, les lotissements et les zones industrielles et commerciales ;

- la zone rurale.

La zone rurale

Sur le territoire de la commune de Confolens, la zone rurale ne se distingue pas de ce qui a été observé sur le territoire de la communauté de communes. La plupart des fermes figure sur la carte de Cassini (fin du XVIIIe siècle) et sur le cadastre de 1826. Certaines de ces fermes sont trop remaniées et n'ont donc pas été étudiées : Chez-Barrat, la Borde, la Cote, les Jardins (à l'ouest des allées de Blossac), la Grange-Boireau, les Papauds. D'autres ont disparu et seule la toponymie en garde un souvenir, comme pour le hameau de Fanouillac. De même, les nombreuses cabanes de vignerons ont quasiment toutes disparu : au nord et à l'ouest des Essandries (anciennes parcelles A 252, 245, qui existe toujours sous le numéro OA 159 mais n'a pas été visitée, A 237, A 231), sur le plateau qui domine le quai du Goire (parcelles A 120, 119 et A 294 aujourd'hui cadastrée AD 41, non visitée). Les extraits du cadastre ancien de ces écarts sont liés à une fiche spécifique écarts.

La zone péri-urbaine

La périphérie de la ville est occupée par quelques lotissements ou groupes de maisons individuelles qui ont peu à peu rejoint l´ancien champ de foire qui se tenait autour de la Commanderie.

Les organisations avec plans concertés sont rares. Certains établissements publics ont été repoussés au XXe siècle dans la périphérie tels la gendarmerie et le lycée. C'est également dans cette zone que se trouvent quelques villas et manoirs, ainsi que les zones commerciales. Un seul immeuble HLM a été construit en 1965, à l´emplacement de l´ancien champ de foire Saint-Barthélemy. Les autres maisons de cette zone relèvent de l´aménagement pavillonnaire : elles sont plutôt en rez-de-chaussée avec un étage maximum, entourées d´un jardin. Dans les trois lotissements, seule une petite partie a un plan concerté, et certaines relèvent du parc social. Les deux zones commerciales et industrielles, route de Poitiers et route de Limoges, ne présentent pas de caractère particulier. A noter cependant que sur la route de Lessac, au-delà de la gare, se trouvent réunis l´abattoir, le centre de secours et le nouveau gymnase, alors que la gendarmerie, le lycée et les deux maisons de retraite se situent aux abords de la route de Limoges. Le camping et la station d´épuration ont été installées sur la rive droite de la Vienne, sur la route de Saint-Germain. Le stade, la piscine et les équipements sont sur la commune d´Ansac-sur-Vienne, avec une troisième zone à vocation commerciale.

La zone urbaine

Sur le plan de Confolens au XVIIIe siècle, la ville se limite à la zone incluse dans les remparts entre la Vienne et le Goire. Les autres parties sont mentionnées comme des faubourgs : " paroisse le faux bourg St-Michel " ; " fauxbourg du pont de Goire " ; " fauxbourg d'Ansac " ; " faubourg de la Fontorse renfermé dans les portes de ville " ; " fauxbourg de St Barthélemy ".

La présence de la Vienne a conduit la ville à se développer en deux grands ensembles, la rive gauche (quartiers de la Fontorse et de Saint-Barthélemy) et la rive droite, limitée entre la Vienne et le Goire et qui s'étend jusqu'au quartier Saint-Michel.

La ville s´organisait autour des trois églises, Saint-Barthélemy, Saint-Maxime et Saint-Michel. Elle concentre :

-le centre administratif : donjon, palais de l´élection et la Salle au Moyen-Âge ; hôtel de ville, tribunaux, prisons, lycée, collège, gendarmerie, sous-préfecture, etc. pour l´époque contemporaine ; la plupart de ces édifices a connu plusieurs emplacements successifs qui sont représentés sur des plans séparés afin d´en faciliter la compréhension ;

- un centre commercial : boutiques, foires, halles, auberges et hôtels de voyageurs ;

- un centre résidentiel : logements individuels, immeubles.

Les diverses occupations du centre urbain sont intimement mêlées dans le tissu bâti très dense, où se côtoient maisons à pans de bois (une soixantaine, avec un étage et un comble à surcroît), hôtels particuliers (une douzaine) et maisons de ville. Les immeubles de rapport sont rares. Les immeubles sont plus hauts dans le quartier Saint-Maxime (R+2 ou R+3) que dans l´ancienne paroisse Saint-Michel ou sur l´autre rive, quartiers de la Fontorse et de Saint-Barthélemy (R+1). Les commerces, qui occupent les rez-de-chaussée, se concentrent surtout dans l´ancien quartier Saint-Maxime, dans les rues qui environnent cette église. De nombreuses boutiques sont cependant aujourd´hui abandonnées.

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